vendredi 27 septembre 2013

Aujourd’hui j’ai lu…


Ou plutôt, ce soir j’ai survolé France 1940, Blitzkrieg in the west d’A. Shepperd, dans la série Campaign, chez Osprey (version old school). Avis mitigé sur cette présentation de la bataille de France. Grosso modo, le livre s’articule en trois parties :
     -       la présentation comparative des belligérants. Pas de vraies surprises, que ce soit en terme d’effectifs, d’équipements ou d’état-major ;
      -       la bataille de France, jour après jour, du 10 au 17 mai 1940. C’est dense, fouillis même, et quelques cartes supplémentaires auraient été les bienvenues ;
       -       enfin, la débâcle, Dunkerque, le bilan…

Manque de cartes donc, mais une iconographie riche et variée, qui agrémente un texte souvent trop dense. Petite bouffée d’oxygène dans un anglais pas littéraire, mais chiant à mourir.

Au final, je retiendrai, sur le plan historique, trois faits qui changent quelque peu ma vision du conflit.

Premièrement, outre le manque de préparation et de clairvoyance du commandement français (que je ne me permettrai pas de juger, soit dit en passant), c’est surtout la chaine logistique et de soutien allemand qui est extraordinaire. Une belle démonstration de projection de forces avec un ravitaillement à distance du territoire là où même les Français sont restés paralysés faute de munitions ou de carburant.

Deuxièmement, la part prédominante de l’aviation allemande, que ce soit au niveau des appareils et de leur production, ou au niveau de leur doctrine d’emploi. La combinaison infanterie, aviation et blindés, dont la coordination requiert entrainement et communication, illustre encore une fois le train d’avance des Allemands sur les « à cotés », transmissions, transports, reconnaissance… Et ce en dépit d’une armée pas forcément plus performante au niveau des effectifs ou de la qualité du matériel.
Du coup, j’ai envie de relire Pilote de guerre, de Saint-Ex…
Du coup, j’ai envie de relire le Grand cirque, de Clostermann… Du coup…
Mais d’abord, je vais aller fouiller dans les quelques numéros du magazine Guerre & Histoire (d’approvisionnement quasi impossible ici), pour retrouver l’article sur « le mythe du soldat allemand ». Je vous en reparlerai dès que j’aurai remis la main dessus.

Enfin, et c’est aussi pourquoi je veux relire Saint-Ex, c’est le coup effroyable en vies humaines de cette bataille. Car même si ce qui, il me semble, a marqué les esprits, reste la débâcle, il faut saluer la résistance de l’armée française. Je ne dis pas ça par chauvinisme, mais les chiffres de l’Osprey donnent le vertige : 2.190.000 pertes françaises (tués, blessés, disparus, prisonniers), 68.111 Britanniques, 23.350 Belges et 9.779 Néerlandais. Les Allemands ne sont pas en reste avec 156.492 pertes. C’est infiniment plus que ce que j’imaginais. Cataclysmique.

En dehors de ces quelques considérations sur cette lecture (qui n'engage que moi et seront peut-être remises en perspective pas de prochaines lectures), somme toute très instructive, j’en ressortirai de menues idées figurinistiques.

Une idée de scénario pulp pour commencer, dans lequel un groupe de quelques artisans communistes essaierait d’infiltrer une usine Renault pour saboter des chars, à la veille de la drôle de guerre. C’est l’anecdote dont je parlais en début d’article. Faudra que je me renseigne un peu plus.

Ensuite, pourquoi pas un mode campagne sur une section allemande de reconnaissance tentant d’avancer en territoire hostile… Espionnage, sabotage…

Et puis une armée allemande pour faire face aux Français, mais une armée belge pour faire face aux Allemands. Et puis Check your six !

Bref, des idées, des idées, des idées, mais là, il est temps d’aller se coucher.

See you soon autour du prochain bouquin, en attendant (impatiemment, désespérément) mon colis.

Ludiquement,

J.S

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